Art et citoyenneté, le levier du dehors



On entend régulièrement que faire classe dehors, ce n'est pas se rendre au musée.
Si l'on peut certes s'entendre sur l'intérêt à multiplier les sorties et à dépasser l'occasionnel, la classe dehors s'épanouit tout à fait, et c'est heureux, sur les parvis des bibliothèques, dans les jardins des musées, sous les péristyles des opéras ou sur le chemin d'un cinéma.

Pratiquée dans le cadre d'une éducation artistique et culturelle (EAC), la classe permet de créer ou d'approfondir des partenariats avec les acteurs du monde de la culture, à l'échelle locale voire internationale pour les grands rendez-vous. Elle se conjugue également très bien avec le "Parcours citoyen" des cursus français, dont les référentiels se complètent par bien des points avec ceux de l'EAC.

Parce que sortir, c'est aller à la rencontre de l'autre et discuter de ce qui fait la richesse de nos différences culturelles comme se plaît à le rappeler Theodor Zeldin, professeur à Oxford et soutien de la Fabrique des communs pédagogiques dans les colonnes des Cahiers pédagogiques.

Parce que la pratique du land art a permis à de nombreux enseignants du premier degré de se lancer avec leurs élèves et continuent à alimenter nombre de comptes de réseaux sociaux faisant la promotion de la classe dehors (merci à eux !).


Parce que créer entre quatre murs peut parfois contraindre l'inventivité des élèves du secondaire, mais que le faire dans la cour ou en forêt peut libérer les imaginaires.


Parce que l'on peut enseigner la littérature dans un parc, ou l'histoire de la seconde guerre mondiale au pied du monument aux morts de sa commune comme le fait depuis plusieurs années Thérèse de Paulis, enseignante de Lettres Histoire dans un lycée professionnel parisien.

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